L'œil de Paris 1933 Brèves et filets parlant de Céline
L’œil de Paris, samedi 7 janvier 1933 (4e année n° 218)
au samedi 30 décembre 1933 (5e année n°269)
Hebdomadaire satirique de gauche dont le slogan était “Pénètre partout”, qui parût de 1928 à 1938. Céline y est souvent cité mais l’on constate que le journal est de plus en plus critique avec l’auteur du Voyage. Cette année-là, son rédacteur en chef François Albert meurt.
(Dans la rubrique Glanes & Gloses du n°220 du samedi 21 janvier 1933)
Les projets de Céline
M. Céline, qui rentre d'un voyage en Allemagne, n’a pas encore bien réalisé la célébrité que lui vaut son Voyage au bout de la Nuit.
Il s'est même plaint, à son éditeur, de la publicité faite autour de son nom. L'éditeur, devant ce reproche, resta stupéfait. C'était bien la première fois, certes, qu'un auteur se déclaralt mécontent du succès de son œuvre.
Pour se venger. M. Céline – pseudonyme, on le sait du docteur Destouches – aurait décidé de remettre à son éditeur, très prochainement, le manuscrit d'une œuvre, qui fait au moins deux fois le volume du «roman-fleuve» qui obtint le prix Théophraste-Renaudot. Ôn peut croire que l'éditeur ne s’en plaindra pas, ni le lecteur non plus – si tant est qu'on puisse faire deux fois un pareil Voyage...
(Dans la rubrique Choses et gens de lettres du n°221 du samedi 28 janvier 1933)
Conjonction des extrêmes
Le roman de M. Céline a, comme on sait, séduit l'extrême droite en la personne de M.Léon Daudet. Voici qu'à l'extrême gauche (ce qui est naturel), M. Auffray, le jeune député-maire de Clichy, déclare tout net à ses collègues du Conseil général que le Voyage au bout de la nuit est un monument littéraire impérissable et il est entrain d'en faire adopter l'acquisition par le département pour les bibliothèques communales.
(Dans la rubrique Mitre, Crosses, Trône, etc.. du n°223 du samedi 11 février 1933)
Le Croisé pense à tout
L'abbé Bethléem poursuit sa campagne d'épuration en librairie et il faut lui rendre cette justice qu'il pense à tout. N'avait-il pas en effet oublié, jusqu'à ce jour, l'étalage des grands magasins? L'idée lui en vint soudain l'autre jour. Il se rendit au rayon des livres de l'un d'entre eux, dont la direction ne passe cependant pas pour animée d'idées subversives. Il y vit le dernier ouvrage de M. Céline, poussa un cri d'horreur, s'indigna, tempêta et mit en émoi tout le personnel des vendeuses… qui, bien entendu, vont maintenant se précipiter sur l'ouvrage ainsi boycotté et en faire leurs délices sans désemparer.
(Dans la rubrique Les lettres du n°227 du samedi 11 mars 1933)
Flair
Les éditeurs de Céline ont vraiment mis dans le «mille», et ils s'en réjouissent – ce qui est naturel. Le directeur de leur firme, M.Dorian, s'attribue volontiers le mérite d'avoir retenu le manuscrit, ceci, si c'est exact, dénote un flair heureux chez ce jeune homme. Mais l'on dit que le docteur Destouches – alias L.-F. Céline – a participé aux frais de l'édition et qu'on lui avait refusé un contrat.
Si c'est vrai… le flair commercial de M.Dorian est encore plus prononcé. A moins qu'il ne s'agisse, comme c'est possible, que d'un flair à retardement.
(Dans la rubrique Choses et gens de lettres du n°231 du samedi 8 avril 1933)
Le Prix du roman populiste
Ce prix, fondé par une généreuse amie des lettres et de l'école populiste créée par MM. André Thérive et Lemonnier, va bientôt être décerné. Les bons romans qui peuvent se recommander de ce genre ne manquent pas, certes, et les jurés n'auront que l'embarras du choix.
Mais il court un bruit étrange… Ne dit-on pas que l'on songerait à décerner le prix à M. L.-F. Céline ? Ce serait évidemment là, dans l'esprit des jurés, une manière de réparer l'erreur des Goncourt et aussi un véritable défi lancé aux académiciens du «Grenier».
Ce serait également une maladresse, à notre sens du moins. Car le rôle de tout prix littéraire doit être, avant tout, de révéler un auteur nouveau, et Céline, dieu merci, n'a plus besoin de personne pour être célèbre. On risquerait d'ailleurs de se heurter, de sa part, au même refus poli que M. Jules Romains opposa naguère à ceux qui, croyant le glorifier, avaient surtout l'air de le découvrir, ce qui est vexant pour un écrivain de sa classe. Mais au fait, ce bruit n'est peut-être qu'un bruit…
Bardamu se lance...
Il faut reconnaître que le Dr Destouches – alias L.F. Céline – ne s'est point laissé griser par son succès foudroyant. En vain les journalistes, et notamment les spécialistes de l'interview littéraire… chronométrée, s'étaient-ils mis à sa recherche. Nul ne put, au lendemain du prix Théophraste Renaudot, en retrouver le lauréat : celui-ci était déjà parti pour un long voyage à l'étranger. A son retour, il trouva à son domicile des monceaux d'invitations, d'offres diverses. Il n'y répondit point, au grand désespoir des «Mme Geoffrin » du Faubourg, qui auraient bien voulu l'exhiber dans leurs Salons. Puis, un jour, on apprit que Céline offrait à dîner aux rnodestes jurés du prix Renaudot. Des photographies nous le montrèrent alors aux cotés de Mlle Odette Pannetier, qui ne passe pas précisément pour professer les idées de Bardamu – si tant est qu'elle en professe de quelconques. La semaine suivante, l'auteur du Voyage au bout de la Nuit publiait son premier article…dans un hebdomadaire d'extrême droite, ce qui ne laissa pas de surprendre ses admirateurs.
On dit que Céline va rectifier son tir…
Souhaitons-le, souhaitons-le.
(Une petite allusion dans la rubrique Les lettres du n°234 du samedi 22 avril 1933)
Une victime
Les romans policiers de M. Georges Simenon connaissent un grand succès. On les lit dans toutes les classes en France, on les traduit pour l'étranger, on les adapte au cinéma. Sans doute on a vu déjà Maurice Leblanc enlever des suffrages inattendus, mais le cas de M. Simenon est unique en ceci que ses ouvrages font vraiment les délices des littérateurs les plus difficiles et les plus subtils. Le don qu'il a de créer une atmosphère comme en se jouant lui est envié par ses plus graves confrères. C'est à cause de ces mérites que le jury du prix Théohraste Renaudot songea en décembre dernier à le couronner, lorsque la carence des Goncourt devant le Voyage au bout de la nuit les obligea en dernière heure à lui préférer M. Céline. […] Et depuis M, Simenon s'applique a faire très littéraire. Il voudrait satisfaire ces messieurs du Renaudot, car il ne lève pas encore les yeux jusqu'au Goncourt.
Fatalement, ses derniers ouvrages sont moins bons que ceux qu'il ne faisait que bâcler.
(Dans la rubrique De la Coupole aux livres du n°242 du samedi 17 juin 1933)
Qui l'eût cru ?
A un écrivain fasciste, récemment de passage à Paris, un journaliste demanda quel était le littérateur français le plus lu, actuellement, en Italie.
– Céline, répondit-il.
C'est au moins inattendu. Et cela prouve que les Italiens ne sont point tellement «conformistes» qu'on veut bien le dire.
S'ils pouvaient parler !…
(Dans la rubrique Branle-Bas du n°254 du samedi 9 septembre 1933)
M. Céline, homme de lettres
On s'était trop hâté d'identifier Louis-Ferdinand Céline, avec Bardamu, le héros, si l'on peut dire, du Voyage au bout de la nuit. Après avoir, tout d'abord, dédaigneusement écarté les hommages que lui avaient valus son prodigieux succès, M. Céline s'est finalement décidé à quitter sa tour d'ivoire. On l'avait vu, non sans surprise, donner son premier article à un hebdomadaire de droite, lui, l'anarchiste cent pour cent. Voici qu'il vient de publier un second livre, L'Eglise, cette pièce qu'aucun directeur de théâtre français ne s'est senti le courage de monter et qu'on va jouer…à Prague. Le docteur Destouches est donc décidément devenu «M. L.-F. Céline, homme de lettres». C'est en cette qualité, désormais affichée, qu'il va participer à une cérémonie littéraire : celle qui se déroulera demain à Médan, à l'occasion du trente et unième anniversaire de la mort d'Emile Zola. Il sera curieux d'entendre le jugement de l'auteur du Voyagesur celui de L'Assommoir, auquel il s'apparente incontestablement par divers côtés.
(Dans la rubrique Coups d'œil en coulisse du n°255 du samedi 16 septembre 1933)
Deval et Céline
M. Jacques Deval était ténu jusqu'ici pour un auteur charmant et les pièces qu'il nous a livrées depuis douze ans sont surtout jolies. L'amertume et l'âpreté de sa Prière pour les vivants ont surpris. Faut-il voir là une influence de M. Louis-Ferdinand Céline ? L'auteur d'Etienne et celui du Voyage au bout de la nuit se fréquentent beaucoup depuis quelque temps, et M.Deval ne cache pas sa profonde admiration pour le roman passionné et tumultueux de son nouvel ami. Celui-ci de son côté ne dissimule pas qu'il est énergiquement intervenu.
– Il faisait toujours des pièces à l'eau de rose… Alors je lui ai dit : Pourquoi que vous donnez toujours dans la pâte de guimauve ? Sortez-nous donc un peu ce que vous avez dans le ventre ! Et vous voyez, hein, termine Céline, ça a servi à quelque chose.
«L'Eglise»
La pièce de M. Louis-Ferdinand Céline, L'Eglise, a été offerte à Louis Jouvet qui n'en a pas voulu. «Injouable», a-t-il dit. Cependant les amis de M. Céline ne se découragent pas et ils cherchent un théâtre où la pièce serait montée à leurs frais. Ils ont déjà la principale interprète : Melle Karen Marie Jansen, à qui L'Eglise est dédiée, et qui tiendrait le rôle de Janine. Si vraiment l'oeuvre de Céline voit les feux de la rampe, ce sera le plus beau four de la saison. Ni le nom de l'auteur, ni la renommée du Voyage au bout de la Nuit ne réussiront à imposer au public parisien cette longue diatribe verbeuse, dépourvue de toute action dramatique. Louis Jouvet l'a bien dit : L'Eglise est injouable.
(Dans la rubrique Les Lettres de ce même n°255)
Et Céline a parlé (Dans la rubrique Les Lettres de ce même n°255)
Jamais la cérémonie annuelle de Médan n'avait connu pareille affluence. Plus de six cents pèlerins se sont pressés dans le jardin de la propriété illustre où furent écrits La Faute de l'Abbé Mouret, Rome,Lourdes,Paris…
Il y avait là Léon Frapié, Lucien Descaves, Paul Brulat, Georges Pioch, Sirieyx de Villers, Pierre Ligarde, Batillat, Mateï Rôussou… Bien d'autres encore. Tout ce monde était-il venu pour honorer la mémoire de Zola ? N'en doutons pas. Mais il s'agissait, d'abord, de voir enfin, et d'entendre, l'inquiétant auteur du Voyage au Bout de la Nuit…On a donc écouté d'une oreille impatiente le discours en trois points de Jean Vignaud. Puis Céline a surgi. Pas académique pour deux sous, Céline. Il a parlé comme il écrit. Carrément,–salué de très bien ! et d'applaudissements. Il a dit son fait à notre temps, à nos âmes, sur lesquelles, depuis la mort de Zola, on a appris «de drôles de choses»… Fait curieux, il a exactement le débit de Louis Jouvet. Le Dr Knock aurait-il donné des leçons de diction au Dr Destouches ?…
L'auditoire est demeuré calme, en tout cas. Il ne s'est pas davantage enfiévré lorsque Me Joseph Hild a exhumé quelques pièces inédites du dossier de l'Affaire Dreyfus. Ce premier dimanche d'octobre était si doux, si doux…
(Dans la rubrique Les Lettres du n°257 du samedi 30 septembre 1933)
Un nouveau Céline ?
Les éditeurs Denoël et Steele qui, l'an passé, lancèrent avec le succès que l'on sait le Voyage au bout de la nuit, ont définitivement accepté de publier un roman qui, par sa violence et son nihilisme, laisserait loin derrière lui le fameux ouvrage de Céline.
Un de ceux qui ont lu le manuscrit n'a-t-il pas déclaré que Bardamu n'était qu'un révolutionnaire à l'eau de rose à côté du héros qui va être proposé à notre admiration?
L'ouvrage paraîtra dans deux semaines et prendra le départ dans la course au Goncourt. Quant à l'auteur, loin d'avoir connu l'aventureuse destinée de Céline, il occupe au ministère de la rue Royale un poste surtout honorifique, sa fortune lui assurant par ailleurs une situation indépendante.
Note : Le journaliste s'égare, le livre à paraître n'est pas de Céline et la description de l'auteur correspond à Charles Braibant, voir «Le roi dort» ci-après.
(Une petite allusion dans la rubrique Les Lettres du n°258 du samedi 7 octobre 1933)
«Le roi dort»
Le roman du nouveau poulain des éditeurs Denoël et Steele, que nous avons annoncé la semaine dernière*, est sorti hier. C'est Le Roi dort de M. Charles Braibant. L'auteur est archiviste au ministère de la Marine et c'est la première fois qu'il tâte de la littérature. […] Le roman est conçu comme une âpre satire des moeurs de la bourgeoisie française. On a déjà rappelé le roman de Céline à propos de celui de M. Braibant. En fait, les deux auteurs ne se rejoignent que dans la crudité de langage. M. Braibant n'a pas hésité à placer dans la bouche de son héros les plus vertes expressions populaires. Cette circonstance assurera-t-elle au Roi dort un succès de scandale ?On ne sait, mais en tous les cas on peut s'attendre à une levée en masse des boucliers des «bien-pensants»!
*Note : le roman n'a pas été annoncé dans le numéro précédent, voir ci-dessus et ci-dessous sur le même thème.
(Dans la rubrique Les Lettres du n°262 du samedi 4 novembre 1933)
Pronostics avant les prix
C'est le 6 décembre que sera décerné le Goncourt. Il y a cette année deux favoris : M. Robert Francis, auteur de La Grange aux trois belles, et M. Charles Braibant qui, comme on sait, a publié récemment Le Roi dort. Le premier est assuré d'avoir les votes de M. Léon Daudet et de M. Roland Dorgelès. M. Rosny aîné hésite, les deux candidats lui ayant été recommandés avec une identique chaleur par quelques âmes charitables. M. Jean Ajalbert est ouvertement pour M. Braibant. M. Lucien Descaves (qu'une farouche résolution tiendra naturellement loin du traditionnel déjeuner) votera sans doute également pour celui-ci. Pour les autres, c'est le mystère. Ceux qui ne voudraient pas que le Goncourt allât à M. Braibant ont avancé avec beaucoup d'adresse un argument qui a porté. Comme le roman de M. Braibant contient un certain nombre de mots crus, on a vu là l'influence de Céline et l'on a dit qu'en couronnant cette année Le Roi dort les Dix infirmeraient par là même leur jugement de l'an passé et que le bénéfice moral du prix irait à l'inspirateur de l'œuvre, c'est-à-dire à Céline.
Il est vrai que M. Braibant assure que son roman était en chantier depuisdeuxans, c'est-à-dire bien avant l'apparition du Voyage au bout de la nuit, et que dès le début il contenait ces expressions grasses où l'on veut à toute force reconnaître la manière de M. Céline.
Le grand favori reste M. Robert Francis… et c'est peut-être une raison suffisante pour qu'il ne décroche pas la timbale. On sait que les Goncourt sont fort pointilleux, qu'ils souffrent mal qu'on leur force la main et qu'ils adorent «découvrir» un auteur.
... Mais comme tout se sait, on connaît leur outsider. Ce serait M. Couderc dont le roman Justine, sorti il y-a huit jours à peine, n'a encore été lu par personne.
Si M. Robert Francis n'a pas le Goncourt, il est du moins assuré d'obtenir le Théophraste Renaudot. Ainsi en a décidé cette semaine le jury de ce prix. Dans le cas contraire, c'est M. Gabriel Chevalier, pour son beau livre Clarisse Vernon, ou M. Robert Gaillard pour L'Automne d'un Faune, qui remporterait la palme. La candidature de M. Braibant a été écartée d'office pour une raison extra-littéraire : ses éditeurs ont déjà eu deux fois le prix en 1931 avec Philippe Hériat, en 1932 avec Céline. Pauvre M. Braibant, ce n'est pourtant pas sa faute.
Quant à ces dames du jury Fémina, elles sont hermétiques, si I'on ose dire. Elles pourraient bien jouer aux Goncourt le mauvais tour de décerner leur prix à M. Robert Francis. On parle aussi de M. Pierre de Neyrac et de M. Marcel Aymé. Tout ce que souhaitent ceux qui n'ont pas oublié les incidents de l'an passé, c'est que le scrutin soit clair et net !
(Petite allusion dans la rubrique Les Lettres du n°264 du samedi 18 novembre 1933)
La grande semaine des prix
M. Braibant aurait eu toutes les chances avec son Roi dort si on n'avait pas trop parlé – et trop tôt – de ce beau livre. Il se consolera aisément de son échec. Comme Céline, il a eu le prix Renaudot. D'ailleurs les polémiques que son roman a déjà suscitées sont, plus encore peut-être que ne l'eût été le prix, un gage de succès.
(Petite allusion dans la rubrique Les Lettres du n°265 du samedi 25 novembre 1933)
Lauréats
Bien que, grâce aux manoeuvres adroites des deux amis qu'il avait dans le jury Renaudot, M. Braibant ait eu le… prix de consolation, il ne se console pas du tout […] Ses amis, émus par son désespoir, tentent de le persuader que le Renaudot est aussi important que le Goncourt et que la meilleure preuve en est que l'an passé, c'est le lauréat du Renaudot, Louis-Ferdinand Céline, qui a été l'homme le plus glorieux de l'année.
– Oui, dit M. Charles Braibant, doucement obstiné, mais le Goncourt… c'est tout de même le Goncourt.

Je suis profondément reconnaissante pour les conseils et le soutien que j'ai reçus durant l'un des moments les plus difficiles de ma vie. Alors que je me sentais désespérée après la perte de mon partenaire, le Dr Agbazara m'a montré la voie de la réconciliation et de la guérison. Aujourd'hui, ma relation est plus forte, remplie d'amour, de confiance et de bonheur renouvelés. Je serai éternellement reconnaissante pour la sagesse et l'aide qui m'ont permis de retrouver la personne que j'aime. Contactez ce spiritualiste par courriel à : ( agbazara@gmail.com )
RépondreSupprimer