Dans Mort à crédit, le ténor Pitaluga a la part belle…
Mais, comme d’habitude, Céline se joue des noms et des fonctions !
Si Miss Helyett a bien été donné en continu aux Bouffes-Parisiens* pour plus de 400 représentations (et non pas au Grenier Mondain), le ténor (qui n'était que baryton) s’appelait Albert-Alexandre Piccaluga** et jouait le rôle de Paul Landrin…
* Miss Helyett, opérette en 3 actes de Maxime Boucheron et Edmond Audran créée et représentée pour la première fois le 12 novembre 1890 aux Bouffes-Parisiens. Sa dernière reprise parisienne date de 1921 (Trianon-Lyrique)
Piccaluga, Gallois and Tauffenberger, en 1896. |
** Piccaluga Albert-Alexandre dit Albert. — Baryton (Paris, 17 octobre 1854 – 1925) artiste attaché aux Bouffes-parisiens
«Au Passage des Bérésinas, dans les étalages, partout, y avait des nombreux changements depuis que j’étais parti... On se donnait au « Modern Style », aux couleurs lilas et orange... C’était justement la grande mode, les volubilis, les iris... Ça grimpait le long des vitrines... en moulure, en bois ciselé... Il s’est ouvert deux parfumeries et un marchand de gramophones... Toujours les mêmes photographies à la porte de notre théâtre le « Grenier Mondain »... les mêmes affiches dans les coulisses. Ils jouaient toujours la Miss Helyett avec toujours le même ténor : Pitaluga... C’était une voix enchanteresse, il renouvelait son triomphe chaque dimanche à l’Élévation ! à Notre-Dame-des-Victoires pour toutes ses admiratrices... On en parlait pendant douze mois dans toutes les boutiques du Passage du « Minuit Chrétien » qu’il poussait à Saint-Eustache, ce Pitaluga pour Noël !... Chaque année encore plus pâmant, mieux filoché, plus surnaturel...» (Mort à crédit)
Si la voix "surnaturelle" de Piccaluga vous intéresse, retrouvez-la ici…
À vous de juger !
Mon Cœur de Collin, chanté par Albert Piccaluga en 1904, avec piano.
Disque Pathé 90 tours 21cm 1095 matrice 28144.
Magnifique résultat de recherches. Bravo. Un vrai bonheur.
RépondreSupprimerM.M.