vendredi 16 juillet 2021

Avis de grand vent sur la SEC

François Gibault prend conscience d'avoir été manipulé pendant des années par les membres du CA de sa "société savante", et, après un mea culpa émouvant en forme de bagatelles pour un massacre, il annonce sa démission de la présidence de la Société d’Etudes Céliniennes. 


Voici la lettre envoyée, contre l’avis des "gauchistes de la SEC" aux adhérents de la société depuis son adresse personnelle
.


Rappelons, pour ceux qui n'ont pas suivi les événements récents – qui ont mené à une quasi-scission par la création de la Société des lecteurs Céline (SLC) le 1er juillet 2021, soixante ans après la mort de notre auteur –, que les problèmes évoqués datent de quelques années même si les événement se sont précipités quand Marc Laudelout a tenté d'introduire ses "loups" dans la bergerie à la dernière assemblée générale… J'ai moi-même subi l'ostracisme des pédants alors que j'avais été mandaté pour dynamiser le site de la SEC. Christian Mouquet


François Gibault dépose une gerbe sur la tombe de Louis-Ferdinand Céline au cimetière des Longs-Réages de Meudon, le 1er juillet 2011


Paris le 15 juillet 2021

Chers membres de la Société d’Etudes Céliniennes,
Président de la SEC depuis le 18 octobre 1985, soit depuis plus de 35 ans, j’ai pris la décision de démissionner de la présidence et du Conseil d’Administration, restant membre de cette société puisque, en qualité de fondateur, j’en suis membre à vie.
            Ce n’est pas sans tristesse que je renonce à ces fonctions mais je m’y vois contraint en raison de l’attitude de plusieurs membres du Conseil d’Administration 
qui contestent certaines de mes décision sinon même le droit d’en prendre.
            Anne BAUDART vient du reste de démissionner (elle a repris sa démission)
parce qu’elle n’est pas d’accord avec certaines de mes prises de position.
            Le président d’une association, comme celui d’une société ou d’une fondation dispose évidemment de pouvoirs propres et il est en droit de prendre des décisions sans avoir à requérir chaque fois l’avis du conseil d’administration.
            Président, depuis quelques vingt ans de la Fondation DUBUFFET, laquelle est reconnue d’utilité publique, je prends constamment, sans en référer au conseil d’administration, des décisions souvent autrement importantes que celles que j’ai jamais prises comme président de la SEC et je pense, à la tête de notre association depuis tant d’années, n’avoir jamais abusé de mes pouvoirs.
            Lors de notre dernière assemblée générale, l’insuffisance de notre site a été
constatée et il a été décidé de l’alimenter de beaucoup plus d’informations que dans le passé, informations évidemment relatives à Céline, à sa vie, à son œuvre et, cela va de soi, à toutes les publications sur ces sujets.
            L’année dernière, je m’étais déjà heurté au « comité de lecture », lequel n’a du reste aucune existence légale et dont, sans que je sache pourquoi, je ne fais pas partie, lorsqu’il a refusé de publier, dans notre Revue, une étude de Marc LAUDELOUT, non pas parce que son texte était sans intérêt mais parce qu’il avait été écrit par Marc LAUDELOUT.
            Je précise à ce sujet qu’aucun membre du comité de lecture, dont certains sont également membres du conseil d’administration, ne m’a saisi ni même informé de cette difficulté non plus que la décision qu’ils ont prise, du reste pas à l’unanimité, mais seulement  à la majorité, car plusieurs d’entre eux étaient favorables à cette publication.
C’est grâce à Pierre Marie MIROUX que, très tardivement, j’ai appris ces faits et la décision qu’ils avaient prise sans m’en référer.
            Il faut savoir que c’est le SEC qui finance la publication de la Revue et qui la
diffuse, que son directeur de publication est Emile BRAMI (ou légalement le président), et que, en cas de procédure, c’est l’association qui est responsable.
            Apprenant ainsi que des décisions importantes avaient été prises, non seulement sans mon accord mais sans même que l’on me demande mon avis, j’ai décidé de faire de même et d’inclure, de ma propre autorité, dans le Cahier n° 11, qui doit, je l’espère, sortir à la rentrée, un excellent article du professeur JOSET, membre de l’Académie Royale de Belgique et membre de notre société, ce qui n’a pas été du gout de certains membres du comité de lecture. 
 
            Est survenu ensuite un autre incident.
            En effet, plus récemment, la majorité du conseil d’administration a refusé de faire part, sur notre site, d’un livre sur Céline, publié par Emeric CIAN-GRANGE que, sans aucun doute, personne n’avait lu, non pas pour son défaut d’intérêt, mais parce qu’il avait été publié, par Emeric CIAN GRANGE et à la NOUVELLE LIBRAIRIE.
            Il s’agit d’une décision, comme l’interdiction faite à Marc Laudelout de publier dans notre revue,  qui témoigne d’une intolérance inadmissible, contraire aux principes même de notre association.
            Nous sommes une société littéraire libérale qui n’a pas le droit de ne faire état que des publications des amis de la majorité de son conseil d’administration ou de ceux qui pensent comme elle. Rien ne leur interdit en revanche de publier sur notre site des critiques des ouvrages annoncés, comme l’avait excellemment fait Emile BRAMI dans notre Cahier n° 10 à la suite de la publication du livre de Pierre André TAGUIEFF et Annick DURAFOUR dans lequel n’avaient été épargnés ni Céline, ni la SEC ni son président.
            Je ne peux continuer à présider une association dont la majorité du conseil d’administration est contre moi et c’est pourquoi je n’ai pas d’autre solution que de
démissionner de mes fonctions de président et de membre du conseil d’administration.
            J’ai demandé hier à notre secrétaire, lequel n’est en rien responsable des faits que je viens de rapporter, de diffuser la présente lettre à tous les membres de la SEC, y compris à ceux qui ne sont pas à jour de leur cotisation, ce qui est du reste le cas de plusieurs membres du conseil d’administration.
            Au lieu d’exécuter mes instructions, Pierre Marie MIROUX a pris sur lui de demander son avis à Isabelle BLONDIAUX (pourquoi Isabelle BLONDIAUX ? Dispose t’elle du droit de m’interdire de démissionner ?) et, son avis ayant été négatif, il a finalement refusé de vous faire part de ma décision, me contraignant à le faire à partir de mon Mail personnel.
           Cette nouvelle vexation montre, s’il en était besoin, que l’on n’exécute aucune de mes décisions et me conforte dans mon intention de quitter la présidence et le conseil d’administration de la Société d’Etudes Céliniennes.
            Il appartient maintenant à Pierre Marie MIROUX de réunir le conseil d’administration et ce dès la rentrée de septembre, pour qu’il procède à mon remplacement et à celui d’Anne BAUDART, cette dernière étant évidemment rééligible, et ce jusqu’à la prochaine assemblée générale, tout ceci  conformément à nos statuts.
Il appartiendra enfin au nouveau président de notre association :
-          de changer son siège social.
-          de faire prendre à mon domicile le stock de livres que je détiens et celui qui se
se trouve à l’IMEC, institut qui souhaite en être débarrassé, et de gérer ces deux stocks en exécutant les commandes.
-          de faire part au CIC de sa nomination et du fait que ne n’ai plus la signature
sur le compte bancaire de l’association (deux seules personnes avaient la signature, Emile BRAMI, trésorier, et moi).
-          d’organiser le colloque de Bruxelles en liaison avec le Professeur JOSET
et de publier ses actes.
 Sachez que c’est après avoir beaucoup réfléchi et hésité que j’ai décidé 
de renoncer à la présidence de notre association et à mon siège à son conseil
d’administration, décisions dont sont responsables ceux qui ont pris, sans même m’en référer,  de regrettables initiatives et qui ont contesté mon autorité et les décisions que j’ai prises en vertu des pouvoirs attachés à ma fonction.
          A tous, je souhaite un bon été, je souhaite longue vie à la SEC et je vous adresse l’expression de mes sentiments les meilleurs.
 

                                               François GIBAULT

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